Réduction des méfaits / risques

Photo credit: Charles McKay / HRI  — Avert is a UK-based, internationally focused charity, using digital communications to build health literacy on HIV and sexual health 

essayer d'atténuer les répercussions négatives associées à une dépendance aux drogues, alcool...

La philosophie basée sur la réduction des méfaits a fait son apparition en Europe au début des années 80.

Cette approche favorise une prise en charge individuelle et collective, et c'est une alternative possible à d'autres optiques orientées sur la dissuasion, la répression et l'arrêt obligatoire.

Cette logique permet souvent d'établir un lien de confiance avec certains consommateurs récalcitrants. Des liens de confiance qui peuvent parfois faire toute la différence.

La réduction des méfaits: établir des liens

La documentation suggère que l'approche vise à donner des outils de changements sans juger des choix de ceux qui les reçoivent.

Établir des liens de confiance.

Puis, lorsque ce lien de confiance est établi, profiter de cette opportunité pour inviter l'individu à chercher des solutions plus complètes à ses problèmes.

Force est de reconnaître que la dépendance est une réalité universelle avec laquelle nous devons tous composer, un jour ou l'autre dans notre vie.

Aussi, la réduction des méfaits est un dosage approprié alliant pragmatisme et humanisme.

Le pragmatisme, invitant à ne pas trop viser et espérer, à court terme, une abstinence totale chez un consommateur.

L'humanisme, centrant, dans l'immédiat, le soutien sur la qualité de vie du consommateur plutôt que sur les aspects de sa consommation.

Les timbres de nicotine et la méthadone sont des exemples concrets de réduction des méfaits liés à des dépendances.

La réduction des méfaits: vis à vis la société

On peut estimer que réduire les méfaits vis à vis la société est une forme de réadaptation partielle.

Ne plus consommer en compagnie d'un parent, d'un conjoint, d'un partenaire abstinent que cela dérangeait prouve une certaine réadaptation sociale (respect des normes, politesse, empathie...) qui n'est pas à négliger.

Les mots d'ordre de la réduction des méfaits est d'informer, de sensibiliser, de responsabiliser plutôt que de sanctioner, punir ou exclure. L'idée de base préconise la réflexion.

Une réflexion sur la réalité des méfaits et les conséquences sur sa personne ainsi que sur son entourage et la communauté.

La réduction des méfaits veut éviter à l'individu l'aggravation de ses problèmes affectifs, sociaux et/ou économiques.

Elle veut atténuer les conséquences négatives dues à sa consommation, cependant elle ne donne aucune absolution à la dite consommation.

La réduction des méfaits: poser des objectifs réalistes

Les tentatives axées sur la réduction des méfaits veulent offrir toute une gamme d'objectifs mais que l’on pourrait qualifier de très réalistes.

Pour certains, ce but sera tout simplement d'apprendre à consommer de façon sécuritaire;

Pour d'autres, ce sera de modifier graduellement un comportement.


D'autres ressources sur la réduction des méfaits (Canada)

Cadre national canadien pour la réduction des méfaits.

Vancouver Area Network of Drugs Users

Coalition de réduction des méfaits

D'autres ressources sur la réduction des risques (Europe)

Association Nationale des Intervenants en Toxicomanie et Addictologie

Médecins du monde

Observatoire français des drogues et des toxicomanies

Institut Scientifique de Santé Publique - Belgique

Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies - Suisse